Anne Jones choisit ses matériaux parce qu’ils imposent diverses contraintes naturelles dont leurs propres couleurs, leurs vibrations mais aussi leurs différents silences appréciés comme musicalité universelle. Ainsi la forme s’incline devant une telle évidence et s’enrichit de l’histoire qui a façonné la matière première. L’ardoise tout particulièrement.
Débitée en tranches, elle impose sa personnalité, ses exigences à ce désir de créer la forme et qui pousse la sculptrice à façonner des volumes purs. Ce sont de tels couples conceptuels qui poussent Anne Jones, sans le savoir, à créer ces paradoxes ontologiques entre être et vouloir. C’est surtout à travers cette expérience que sa sculpture est si singulière.