Avant tout, je travaille les plumes, découpées, cousues, collées, aériennes… Mais il y a d'autres matières animales qui se prêtent à l'air, comme le crin de cheval. Un jour, je m'en suis servi comme d'un support un peu rude à des fragments de plumes. Avec le temps, je me suis mise à en varier la densité et à le travailler en vibrations, en transparences et en légèreté.
J'explore les transparences et la légèreté: que les plumes soient plus mystérieuses et toujours plus volatiles. Ou bien j'assemble des éléments de plume - elles sont alors méconnaissables - qui frémissent au moindre souffle.
En fait, j'aime la magie de ce qui bouge et vibre à un passage, au vent, à une respiration. Et l'éphémère dans ces moments de vie.